Quels sont les différents types de chauffage biomasse ?

Le chauffage biomasse désigne un mode de chauffage qui utilise une énergie biologique et recyclée pour la production, en bout de chaîne et dans une habitation, de chaleur et/ou d’eau chaude sanitaire. L’article L211-2 du Code de l’énergie définit la biomasse comme "la fraction biodégradable des produits, déchets et des résidus d’origine biologique provenant de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales, de la sylviculture et des industries connexes, y compris la pêche et l'aquaculture, ainsi que la fraction biodégradable des déchets, notamment les déchets industriels ainsi que les déchets ménagers et assimilés lorsqu'ils sont d'origine biologique". En pratique, le chauffage biomasse s’oppose au chauffage basé sur les énergies fossiles. Il se présente comme un système de chauffage plus écologique, mais aussi plus économique. La plupart des combustibles utilisés sont en effet commercialisés à des tarifs beaucoup plus avantageux que le prix des énergies classiques, comme le gaz, le fioul ou l’électricité.

Il existe aujourd’hui trois grandes familles de biomasse pour l'usage des particuliers :

• le bois, ou la biomasse solide ;
• le biogaz ;
• les biocarburants.

Lorsqu’on évoque le chauffage biomasse, c’est le plus souvent le bois qui est considéré comme le principal combustible. Décliné sous différentes formes (en bûches, en sciure, en granulés, en pellets, en plaquettes, etc.), le bois alimente en effet la majorité des appareils dits de chauffage biomasse. Quelques autres résidus organiques, comme la paille ou les coques de fruits, complètent également l’offre de combustibles pour ce type de chauffage.

Le fonctionnement de la chaudière biomasse est quasiment identique à celui de la chaudière à gaz ou de la chaudière au fioul. Il s’agit, concrètement, de réutiliser la chaleur produite par la combustion d’un combustible pour ensuite alimenter un circuit de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire. La seule différence entre une chaudière biomasse (ou chaudière à bois) et une chaudière gaz ou une chaudière fioul se trouve dans le choix du combustible utilisé (le bois plutôt que le gaz ou le fioul) et la taille de l'installation.

Le chauffage biomasse prend la forme de différents équipements, proposés à des prix plus ou moins accessibles.

La chaudière biomasse est l’équipement qui caractérise le mieux le chauffage biomasse. Il en existe aujourd’hui de différents types (chaudière biomasse classique, chaudière biomasse à condensation, chaudière biomasse multicombustible, chaudière à granulés, etc.). Aux côtés de la chaudière biomasse, plusieurs autres équipements reposent également sur ce principe de chauffage d'appoint. C’est le cas :

• des inserts ;
• des cheminées ;
• du poêle à bois ;
• du poêle à granulés ;
• etc.

Tous ces équipements ne proposent pas le même rendement. Avec un foyer "fermé", l’insert offre par exemple un meilleur rendement que la cheminée traditionnelle ouverte. Chacun de ces équipements présente par ailleurs des avantages et des inconvénients qui peuvent inciter les ménages français à choisir une solution de chauffage plutôt qu’une autre. La chaudière biomasse permet par exemple de chauffer l’intégralité d’une habitation à la température souhaitée, avec un appareil performant sur le plan du rendement. Son installation nécessite toutefois un espace de stockage assez conséquent (appareil encombrant et stockage du combustible à proximité). Souvent choisie comme solution de chauffage d’appoint pour un salon/séjour, le poêle à granulés offre lui aussi un très bon rendement. Le choix des granulés comme combustible (plutôt que les bûches de bois) permet de gagner en confort (disponibilité des granulés en grandes surfaces de bricolage et autres grandes surfaces).

Le prix du chauffage biomasse dépend principalement du choix de l’appareil. Il existe de fortes disparités de prix entre l’achat d’une chaudière biomasse et l’achat d’un autre équipement comme un insert ou un poêle à granulés. Au prix de l’appareil, il convient ensuite d’ajouter le prix de l’installation (plus ou moins complexe) ainsi que le coût de l’entretien (notamment 2 ramonages obligatoires par an) et des éventuels dépannages de l’équipement en cas de dysfonctionnement.